Ces défaites fondatrices qui peuvent inspirer Arthur Fils

Publié le 12 avril 2025 à 13:30

Wawrinka, Nadal, Murray… Avant Fils, d’autres joueurs s’étaient servis d’une défaite cruelle pour passer un cap dans leur carrière.

Arthur Fils a perdu un sacré combat contre Carlos Alcaraz à Monte-Carlo. A chaud, au vu des nombreuses occasions qu’il a manquées, la déception doit primer chez le jeune Français. Mais avec du recul, cette défaite pourrait bien lui servir pour la suite de sa carrière : elle a confirmé qu’il pouvait rivaliser avec les tous meilleurs et lui a montré ce qu’il devait améliorer pour être à leur hauteur. Avant lui, d’autres joueurs avaient tiré les enseignements d’une défaite douloureuse pour passer un cap.

Wawrinka contre Djokovic, la prise de conscience

Contexte : Open d’Australie 2013, huitième de finale

Score : 1/6 7/5 6/4 6/7 12/10

C’est sans doute le meilleur exemple d’une défaite fondatrice. A Melbourne en 2013, Stan s’incline 12/10 au dernier set contre le Djoker à l’issue d’un véritable chef-d'œuvre. Selon le Suisse, cette défaite a “changé sa carrière”. A 27 ans, ce dernier prend enfin conscience de ses capacités et se persuade qu’il peut battre n'importe qui. L’année d’après, il remporte son premier Grand Chelem à l’Open d’Australie avec au passage une victoire en 5 sets sur… Djokovic. Stan devient Stan the Man.

Nadal contre Federer, l’avertissement

Contexte : Wimbledon 2007, finale

Score : 7-6, 4-6, 7-6, 2-6, 6-2

Déjà le roi de la terre, Rafa veut étendre son royaume sur le gazon de Wimbledon où Roger règne sans partage depuis 2003. Pour la deuxième fois d’affilée, les deux hommes se retrouvent en finale sur le gazon londonien en 2007. Et pour la deuxième fois d’affilée, Federer s’impose mais a cette fois-ci besoin de 5 sets. Le coup est passé très près. Pour ceux qui avaient encore des doutes, Nadal n’est pas qu’un joueur de terre battue. Il le prouvera définitivement l’année suivante : en 2008, le Majorquin réussit son coup d’Etat en dominant en finale son meilleur rival à l’issue du “match du siècle”.

Murray contre Federer, le déclic

Contexte : Wimbledon 2012, finale

Score : 4-6, 7-5, 6-3, 6-4

A l’époque, Murray court désespérément après son premier Grand Chelem après avoir buté trois fois sur la dernière marche. L’Ecossais retrouve en finale Federer et s’incline en 4 sets. Lors de la cérémonie d’après-match, il éclate en sanglots et gagne l’amour du public anglais avec qui sa relation était jusque-là compliquée. Une cruelle défaite qui agira comme un déclic. Un mois plus tard, Andy remporte la médaille d’or aux JO de Londres puis décroche son premier majeur à l’US Open 2012. L’année d’après, il gagne à Wimbledon le deuxième de ses trois Grands Chelems.

Alcaraz contre Djokovic, la mauvaise gestion de l’événement

Contexte : Roland Garros 2023, demi-finale

Score : 6/3 5/7 6/1 6/1

Après avoir laminé le pauvre Tsitsipas en quarts de finale, Alcaraz retrouve Djokovic dans le dernier carré porte d’Auteuil. Sacrée affiche. Mais après deux sets de haut niveau, le choc fait flop. Victime de crampes dès la troisième manche, Carlitos ne peut plus défendre ses chances. Ses crampes sont dues à une défaillance mentale et non physique. Annoncé favori des bookmakers, le jeune crack espagnol reconnaît s’être mis trop de pression les jours qui ont précédé le match. Mais Carlos retient la leçon. Un mois plus tard, il vient à bout de ce même Djokovic en finale de Wimbledon, notamment grâce à une très bonne gestion des moments importants.

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